Conserver une œuvre sur papier

boite rangement estampe japonaise

Le papier est un support fragile, c’est sûr. Pourtant, conservées dans de bonnes conditions, les œuvres sur papier nous procureront assurément du plaisir pendant toute notre vie et celle de nos descendants ! Les deux grands ennemis du papier sont l’être humain (nous) et le papier lui-même (plus exactement, son acidité). Les autres risques peuvent être mitigés en suivant quelques règles de base.

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Mini-guide du papier pour estampe

« Il n’y a pas de beau papier dans l’absolu, il y a un seul papier qui convient à une œuvre. Et tout l’art de l’imprimeur est de le trouver. »

G. Steidel, éditeur et imprimeur.

Dans cette section du guide de l’estampe, j’aimerais m’intéresser au papier, qui compose 99% de la masse des œuvres d’art qui nous intéressent et s’avère être un fascinant support. Suivez le guide !

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Découvrez comment on fabrique une lithographie

J’aimerais vous parler de la lithographie, qui est de loin le type d’estampe le plus populaire. Sur le principe, c’est très simple. Vous dessinez sur une pierre, vous pressez une feuille et voilà, vous avez une lithographie !

En réalité, c’est un peu plus compliqué que ça. C’est ce que nous allons découvrir ensemble dans cet article.

Au 19ème siècle, la lithographie était un moyen de diffusion important. On imprimait des publicités en lithographie, ou encore des affiches promotionnelles. Et de nombreux livres étaient illustrés avec cette technique.

Plus proche de nous, les artistes modernes, comme Picasso, Miro ou encore Chagall, se sont largement emparés de cette technique. Sans doute car elle offre des possibilités esthétiques très intéressantes, et qu’elle permet de diffuser largement une œuvre d’art.

L’union entre la lithographie et l’art était scellée ! La lithographie allait devenir la technique de l’estampe la plus populaire.

En pratique, comment on fabrique une lithographie ?

Pour commencer, il vous faut une pierre. Mais pourquoi une pierre ? Eh bien surtout parce qu’elle peut résister à des milliers d’impressions et que l’on peut la réutiliser à l’infini. Sachez aussi que la pierre utilisée pour la lithographie est disponible en abondance en Bavière… Là où la technique a été inventée !

L’artiste peut utiliser tous ses outils habituels, comme un crayon ou un pinceau. C’est ça le grand intérêt d’une lithographie, contrairement à la gravure. Eh oui, pour réaliser une gravure sur bois, par exemple, il faut tailler la matière, contrairement à la lithographie, où l’artiste peut utiliser un pinceau ou un crayon.

Alors, le dessin a été réalisé sur la pierre par l’artiste. A présent, un artisan imprimeur va encrer la pierre avec un rouleau et de l’encre lithographique.

Franck Bordas encre une lithographie de Jean Dubuffet en 1982, © Michelle Parra-Aledo Bordas.
Franck Bordas encre une lithographie de Jean Dubuffet en 1982

Là, ça devient un peu technique ! Le dessin a été fait avec un corps gras. On applique alternativement une solution chimique et de l’eau pour que l’encre se loge exactement sur les traits du dessin. Un peu comme l’eau qui repousse l’huile.

On a appliqué de l’encre sur la pierre, on peut maintenant passer à la phase d’impression. Pour ça, on utilise une presse qui va imprimer la feuille contre la pierre, et transférer le dessin sur le papier.

Eh voilà, notre lithographie est prête ! Notez bien que la pierre a été imprimée en miroir sur la feuille. L’artiste doit donc réaliser son dessin à l’envers.

Franck Bordas et Pierre Alechinsky à l'atelier de la Bastille , 2006 photo Ianna Andréadis
Pierre Alechinsky étudie une lithographie dans l’atelier de Franck Bordas

Un vrai défi : les lithographies en couleur

Comme l’estampe de Pierre Alechinsky au-dessus, la lithographie que nous venons d’imprimer n’a qu’une seule couleur. En effet, nous n’avons imprimé qu’une pierre avec de l’encre noire.

Si nous voulons d’autres couleur sur notre estampe, il va falloir réaliser une pierre pour chaque couleur. Ca se corse !

Attendez, car ce n’est pas tout. Si une couleur est imprimée sur une autre, elles vont se mélanger par transparence. Vous imaginez donc que réaliser une estampe en couleur demande un travail de conception important, et de nombreux essais. Heureusement, les artistes travaillent avec des “chromistes” qui sont très expérimentés.

David Hockney Going Out, from: Some New Prints lithograph and screenprint in colours, 1993, Courtesy Christie s
“Going Out” de David Hockney, une estampe en lithographie et sérigraphie, en 1993

Regardez cette estampe de David Hockney. L’artiste a dû réaliser une pierre pour le bleu, une autre pour le rouge, et ainsi de suite. Si vous zoomez un peu en bas à droite, vous pouvez même voir un mélange de jaune et de vert. Bref, c’est un sacré boulot !

Commercialisons notre litho !

Notre lithographie est donc imprimée en couleur. Il nous reste à apposer une signature, et un numéro d’édition. Il faut savoir que tout ce que vous voyez sur la feuille, en marge de l’œuvre, cela s’appelle la “justification”.

Au minimum, on va numéroter et signer la lithographie. Et certains artistes vont aussi écrire la date et le titre, par exemple.

Vous voyez ici un zoom sur le bas d’une estampe de Chagall. “76” est le numéro de cette litho, et “100”, le total de l’édition.

L’édition, c’est ce qui va être commercialisé. En général, on imprime quelques centaines d’estampes au maximum. Et enfin, pour que l’édition soit limitée, on va effacer la pierre après avoir tiré les lithos.

La litho 1/100 doit valoir très cher ?!

Souvent, on me demande si le numéro de la lithographie joue sur la qualité de l’impression ou la valeur de l’estampe. En vérité, les différents exemplaires sont rarement numérotés dans l’ordre. Donc cela n’a pas une grande importance.

Et pourtant, en général, plus le numéro de l’estampe se rapproche de 0, plus elle va prendre de la valeur… ! Si la question vous intéresse, j’ai fait un article entier sur ce sujet.

Honnêtement, vous ne verrez pas la différence entre deux lithos de la même édition. L’intérêt de la lithographie, c’est de pouvoir faire une édition de plusieurs centaines d’exemplaire identiques.

La lithographie, est-ce une œuvre originale ?

On peut se demander si une lithographie est une œuvre originale ou une reproduction (comme le poster de Monet que vous avez dans vos toilettes !)

Rassurez-vous, la lithographie est une œuvre d’art à part entière. Ce n’est pas une simple reproduction.

Identifier une lithographie

Vous pouvez vous amuser à regarder une lithographie à la loupe. Vous ne verrez pas de rosace, caractéristique de l’impression numérique ! En la touchant, vous sentirez le grain caractéristiques de l’impression. Et vous pourrez aussi sentir l’odeur particulière de l’encre lithographique. Le galeriste risque d’être un peu surpris lors de votre prochaine visite ! 😉

Pourquoi une lithographie est une véritable œuvre d’art ? D’abord, l’artiste a choisi de faire une lithographie et pas une peinture, par exemple. Il est entré dans l’atelier de lithographie avec une idée d’œuvre en tête.

De plus, il a dessiné lui-même sur la pierre, il a supervisé l’impression, et il a vérifié et signé chaque exemplaire. La signature permet à l’artiste de valider le tirage.

Si la notion d’œuvre “originale” vous intéresse, consultez cet article pour en savoir plus !

Pour conclure

Vous en savez à présent un peu plus sur la lithographie. C’est une technique exceptionnelle, à laquelle l’écran ne rend pas justice. Je vous conseille donc d’aller en voir en personne, de les observer de près et même de les sentir !

Vous verrez, plus on s’intéresse aux technique de l’estampe, et plus ces œuvres sont fascinantes.

Si vous souhaitez en savoir davantage au sujet de l’estampe, je vous suggère de poursuivre votre lecture avec ces articles :

Pour aller plus loin

Il existe peu de livre de vulgarisation sur la lithographie. Souvent, il s’agit de manuel pour les praticiens, ou de traité techniques. Voici tout de même une sélection pour aller plus loin.

Ce petit guide pratique en anglais permet de comprendre les différentes techniques de l’estampe très rapidement. L’auteure offre aussi de nombreux conseils pour comprendre et collectionner les estampes moderne. Ce livre est génial !

Ce livre raconte l’histoire d’éditeurs d’estampe de renom, qui ont diffusé cet art au plus grand nombre. Vous y trouverez quelques textes intéressants, et de nombreuses reproductions de lithographies et d’autres estampe d’artistes français. Un petit livre très agréable !

La BNF publie une collection très bien faite portant sur les estampes d’artistes reconnus. Je peux vous suggérer Soulages, les estampes japonaises ou encore Pierre Alechinsky !

La notion d’estampe « originale »

Hundertwasser sérigraphie Regentag portfolio Gravure sur bois, lithographiee estampe

L’estampe dont nous parlons sur ce guide est “originale”. Une estampe originale est un projet artistique inédit, réalisé ou supervisé par l’artiste, et signé de sa main.

Mais ce terme, parfois utilisé à des fins commerciales, revêt des définitions différentes selon les époques. Pour le collectionneur, il est important d’en comprendre la portée, car il permet souvent d’expliquer la valeur d’une estampe.

Explorons ensemble la notion d’estampe “originale”.

Dali, le faussaire

Dali n’était pas toujours impliqué dans la création de ses estampes. Il signait parfois des feuilles vierges qui étaient ensuite pressées sans états d’âmes par son imprimeur. Cela a donné lieu à de nombreux tirages non conçus par l’artiste.

Guy Ribes, le célèbre faussaire a démarré sa carrière par ce subterfuge :

« Henri Guillard possédait une imprimerie où je faisais mes propres lithographies, puis je me suis aperçu qu’il pratiquait le surtirage de lithographies de Dali. Il m’a plus ou moins entraîné dans la combine. »

Salvador Dali, Portfolio Alice in Wonderland, héliogravure, lithographie, estampe, 1969, 43,5 x 29 cm, éd. de 2500 (© Princeton University Press)
Salvador Dali, Portfolio Alice in Wonderland, 1969, 43,5 x 29 cm, éd. de 2500 (© Princeton University Press)

On comprend donc que la notion d’estampe originale est liée au processus de fabrication et à l’implication de l’artiste dans sa réalisation.

Dans l’idéal, la réalisation d’une estampe originale se déroule comme suit. L’artiste conçoit un projet d’estampe et se met d’accord avec l’imprimeur pour tirer une ou plusieurs éditions. Après le tirage de l’édition (par exemple, 60 estampes) et de quelques exemplaires hors commerce, le support de l’estampe est détruit, ce qui confère à l’estampe son caractère « limité ».

L’artiste réalise donc la matrice d’une œuvre inédite sur un support destiné à la reproduction (pierre lithographique, plaque de zinc…), qui est tirée par un imprimeur spécialisé, sous la supervision de l’artiste. Ce dernier réalise d’abord plusieurs « états » ou épreuves de test lui permettant d’arriver au résultat voulu pour l’édition. Ces états, uniques et rares, forment un instantané de la recherche artistique.

Après le tirage, l’artiste appose sa signature qui confirme qu’il a vérifié chaque estampe et qu’elle est conforme à sa volonté. Bon, dans les faits, l’artiste signe à la chaîne et ne vérifie pas forcément lui-même chaque feuille. De même, c’est souvent l’imprimeur qui numérote les feuilles.

Une notion subjective

La notion d’estampe originale est souvent sujette à interprétation. En réalité, les imprimeurs et les artistes en ont une définition toute personnelle. Pour certains, si la signature de l’artiste est présente, il s’agit d’une estampe originale, même si ce dernier se bronzait à la plage pendant le tirage de l’édition.

Pour d’autres, peu scrupuleux, la reproduction d’une peinture après la mort de l’artiste arborera le qualificatif d’original. On trouve ainsi des lithographies de Klimt à prix fort, en édition limitée, tirées sur beau papier et comportant un tampon de l’éditeur. Il faut savoir que Klimt, peu intéressé par ces techniques, n’a réalisé aucune estampe de son vivant.

On trouve aussi des estampes de Basquiat, que l’on imagine mal étudiant avec minutie le tirage fraîchement sorti de la presse lithographique. Pourtant, vous trouverez des centaines d’ « estampes » à tirage limité et comportant le cachet de la succession Basquiat.

A l’autre bout du spectre, comme pour les expressionnistes de Die Brücke, une estampe n’est originale que si l’artiste y a travaillé de A à Z en ayant lui-même réalisé l’impression à la main. E. L. Kirchner expliquait l’importance de la réalisation complète de l’estampe par l’artiste :

« Seuls les artistes passionnés par l’estampe et qui ont les capacités requises devraient la pratiquer. C’est uniquement quand l’artiste imprime l’estampe lui-même que l’œuvre peut porter le qualificatif d’original ».

Et son camarade, H. M. Pechstein d’ajouter :

« Quelle profondeur revêt une lithographie quand on prépare la pierre, qu’on la travaille et qu’on l’imprime soi-même. Le plus important, c’est de réaliser l’impression soi-même ! ».

Les artistes de ce groupe, dans un élan créateur, pouvaient se lever au milieu de la nuit avec une idée en tête, graver un bois, en imprimer une poignée d’exemplaires et se recoucher avec la satisfaction d’avoir assouvi une envie pressante.

Gravure sur bois, lithographiee estampe de Pechstein
Gravure sur bois de H. M. Pechstein

Détour par le Japon…

Avant de vous parler d’un révolutionnaire de l’estampe originale, Hundertwasser, faisons un détour par le Japon, que la longue tradition de l’estampe a inspiré. Les artistes japonais sont sans conteste passés maîtres dans la réalisation de l’estampe.

Pour des artistes comme Hokusai ou Hiroshige, célèbres représentants de l’école de gravure Ukiyo-e, la réalisation d’estampe est le résultat de la synergie entre l’éditeur commandant l’oeuvre, l’artiste réalisant l’image, le graveur préparant les plaques de bois et l’imprimeur, pressant manuellement chaque feuille. Une estampe japonaise réalisée dans les règles de l’art est un bijou d’artisanat.

L’histoire ne retiendra que le nom de l’artiste dont le dessin ou l’aquarelle a servi pour réaliser l’estampe finale. Le débat sur le caractère « original » d’une estampe n’est donc pas posé dans les mêmes termes puisque jusqu’à quatre acteurs y participent.

Pour terminer ce détouer, évoquons les artistes du mouvement Sōsaku hanga (estampe smodernes) qui ont quelque peu dévié de la tradition pour imprimer eux-mêmes leurs estampes. Certains d’entre eux ont d’ailleurs eu des contacts avec des artistes européens,  qui les ont sûrement inspirés.

En vidéo : gravure avec différents outils, encrage de la plaque de bois et impression de la feuille à la main

Hundertwasser, l’original des estampes

J’en arrive donc au révolutionnaire de l’estampe contemporaine : Hundertwasser, artiste autrichien qui a bousculé la pratique de l’estampe depuis le début de ses recherches, dans les années 1950. La grande époque de la gravure sur bois expressionniste était révolue et l’artiste a trouvé le soutien qu’il cherchait au Japon, où la pratique de l’estampe reculait déjà considérablement.

« C’est une honte que cet art majeur du Japon meure à petit feu et que les maîtres graveurs et imprimeurs ne trouvent pas d’étudiants. J’espère qu’en travaillant main dans la main avec des graveurs japonais, j’ai participé un tant soit peu à ce que cet art noble refleurisse et survive pour atteindre une nouvelle dimension ». Hundertwasser en 1976.

Et Hundertwasser a lui-même donné une nouvelle dimension à l’estampe moderne. En réalisant des gravures traditionnelles d’une complexité impensables, en ajoutant à ses sérigraphies des éclats de miroir et des couleurs fluorescentes ou encore en imprimant de multiples variations d’une même image, Hundertwasser a repoussé les limites de l’estampe et lui a donné un véritable élan pour l’avenir.

L’artiste autrichien était très attaché à la traçabilité de l’œuvre. Ainsi, chacune de ses estampes porte, outre les informations basiques, les noms de l’imprimeur et de l’éditeur, le schéma de couleur employé ou encore le numéro de l’estampe dans son catalogue raisonné.

Et encore, ce n’est qu’un aperçu de sa démarche, car son ambition ultime était de documenter, pour chaque image, le procédé exact de fabrication. Certaines de ses estampes portent au dos l’historique de leur fabrication en décrivant le rôle de chaque acteur ou encore les dates et heures de réalisation.

Hundertwasser considérait les différents exemplaires d’une édition d’estampe comme les feuilles d’un arbre, chaque exemplaire étant unique et formant un ensemble cohérent.

Sa définition d’estampe originale est particulièrement simple mais demande un engagement important  pour être respectée :

« Le qualificatif d’estampe originale devrait signifier que tel exemplaire est une œuvre originale et unique et non une reproduction ou une duplication…

  1. Ce n’est pas la reproduction d’une image existante
  2. Elle n’existe qu’une seule fois

La seule différence avec une peinture est que l’estampe a été produite par impression et non en utilisant un pinceau ».

La sérigraphie Die Fünfte Augenwaage avec incrustations métalliques, 1972. 

L’avis de Mourlot

Voyons ce qu’en pense Fernand Mourlot, immense artisan de la lithographie moderne.

« Une lithographie originale est une lithographie exécutée par l’artiste, c’est-à-dire qu’il dessine lui-même sur la pierre ou le zinc avec un crayon litho ou avec un pinceau et de l’eau. »

« Si l’artiste a assisté à la réalisation de sa litho, même s’il ne l’a pas faite entièrement lui-même, s’il l’a approuvée, s’il a fait ses corrections, donné son bon à tirer, suivi le tirage et signé la lithographie, c’est une lithographie originale ».

Propos tirés de l’autobiographie de Fernand Mourlot, Gravés dans ma mémoire, de 1979.

évaluation œuvre d'art lithographie estampe Mourlot Matisse
Matisse et Mourlot révisent une épreuve (©DR)

Conclusion

Arrivés là, nous voyons que la définition mouvante d’estampe originale ouvre la voie à de nombreuses réalisations différentes qui en prennent le nom. La circonspection sera donc de mise face à un tirage inconnu. La règle, comme toujours, sera de se reporter au catalogue raisonné de l’artiste ou de faire confiance à un professionnel de l’estampe

Pour synthétiser cet article, citons la Charte de l’estampe originale (on aurait pu commencer par là !) :

“L’estampe originale est une expression plastique volontairement choisie par l’artiste, pouvant exister en plusieurs exemplaires, selon la volonté de l’artiste. Les estampes qui n’ont pas été réalisées par l’auteur de la signature ou sous sa supervision constante, doivent être signalées clairement comme “estampes d’interprétation”. L’estampe originale contemporaine est généralement signée et numérotée, à la différence de l’estampe ancienne.”

Charte de l’estampe originale, CSEDT, 1996.