Vous souhaitez encadrer une belle estampe, ou obtenir des conseils sur l’encadrement, dans le but de faire un cadeau ? Suivez le guide !
Vous trouverez ici, résumées, les bonnes pratiques d’encadrement. Ces informations sont valables pour vos estampes, dessins, aquarelles, photos et toute œuvre d’art sur papier.
Pour tout encadrement, mieux vaut se fier à un encadreur professionnel habitué de l’estampe (malheureusement, sachez que tous les encadreurs ne travaillent pas dans les règles de l’art). Si vous réalisez l’encadrement vous-même ou achetez un cadre standard, prenez en compte les matériaux utilisés : ceux-ci doivent être dépourvus d’acide (au pH supérieur à 7).
L’estampe doit être protégée par le cadre, qui doit s’adapter à elle, et non le contraire. Ainsi, ne coupez jamais les marges de l’œuvre et n’appliquez aucun produit (colle, scotch, doigts !) sur celle-ci.
Pour l’accrochage, respectez les règles élémentaires exposées dans cet article sur la conservation et vos estampes ne souffriront pas. Pour mémoire, il s’agit d’accrocher votre œuvre sur un mur sain, non exposé à un courant d’air et loin d’une source de chaleur. Et, j’insiste, à l’abri de la lumière du soleil ou d’une lumière artificielle un peu trop forte.
Si vous avez le moindre doute concernant l’encadrement d’une œuvre, fiez-vous aux services d’un encadreur professionnel, en veillant à ce qu’il utilise des matériaux sans acide et que son encadrement se compose des éléments vus au-dessus. En théorie, un encadreur digne de ce nom respectera les standards de conservation.
Pour découvrir se qui se cache derrière le cadre, continuez la lecture !
Composition d’un cadre
1 – Cadre. Il s’agit des baguettes de bois (ou de métal) qui composent le cadre. Le choix de celui-ci dépend de vos goûts.
2 – Vitre. Vous n’êtes pas obligé de vous ruiner en investissant dans une vitre anti-UV. Pourquoi ? Car, premièrement, vous n’accrocherez pas vos œuvres sur papier en contact avec la lumière du soleil. Et ensuite, ces vitres protègent finalement assez peu les œuvres, qui vont se décolorer. Ceci-dit, esthétiquement, il n’y a pas photo : une vitre anti-UV vous permettra de bien mieux voir l’œuvre.
Les passionnés de chez Ukiyoe-gallery ont fait un test poussé de ce genre de vitre (sur l’image de droite, une moitié de l’estampe était « protégée » par une vitre anti-UV, l’autre moitié était masquée).
3 – Passe-partout. Ce morceau de carton a un rôle esthétique et protecteur. Il permet d’isoler l’œuvre de la vitre afin qu’elle ne soit pas écrasée, de manière à former un mince espace permettant à l’air de circuler (pour éviter la condensation). On peut employer un, deux ou trois passe-partout pour créer différents effets d’encadrement. Si la feuille de l’estampe possède de jolies barbes (les bords), veillez à ne pas les masquer.
4 – Fond. Le fond du cadre est une feuille de carton sans acide créant un écran entre l’estampe et le dos du cadre (généralement en bois, qui, lui, est acide). L’estampe est collée au fond pour la maintenir en place, puisqu’elle ne doit pas tenir par la pression de la vitre ou du passe-partout, au risque d’être marquée. Attention, l’estampe doit être fixée au fond grâce à une colle naturelle, mais jamais avec une colle chimique ou du scotch.
5 – Dos. Le dos du cadre est donc une plaque de bois permettant de rigidifier l’ensemble. L’estampe ne doit pas être fixée sur le dos du cadre mais sur un écran en carton permanent (le fond du cadre).
Dans ce joli sandwich, nul doute que votre estampe se conservera pendant plusieurs générations !